L'origine de l’utilisation de l’énergie animale dans les travaux agricoles est estimée à 4000 ans avant JC. La traction animale a débuté avec les bœufs, qui furent par la suite remplacés par les chevaux de trait en raison de leur faculté à travailler plus rapidement. À la fin de la Seconde Guerre Mondiale, l’ère de la mécanisation a pris le pas sur l’exploitation animale, et nos fidèles chevaux de trait furent relégués, pour la plupart, au rang d’animaux de loisirs et de boucherie.
La traction du point de vue hippique, consiste à tirer une voiture hippomobile ou des engins agricoles tels que la herse, la faneuse, la râteleuse, la presse, le chariot, etc. Ces moyens permettent l’exploitation de l’environnement dans maints domaines, comme le travail de la terre avant l’ensemencement (le labour), ou encore l’exploitation et l’entretien des forêts (le débardage).
Il faut donc noter que chez certains exploitants agricoles comme des viticulteurs ou des sylviculteurs, les chevaux n’ont jamais été détrônés au profit du tracteur, car le cheval lui, ne laisse derrière lui aucune ornière, ne tasse pas la terre et se déplace aisément dans des travées d’un mètre de large sans endommager l’environnement. Depuis la mécanisation un petit nombre de « gens de chevaux » ont su faire perdurer les 9 races de chevaux de trait tantôt pour leur viande tantôt par nostalgie, c’est ainsi que de nos jours les techniques d’exploitation du cheval de trait ne se sont pas éteintes. Parmi les irréductibles du « trait », les membres de l’AASM s’efforcent de faire perdurer ces techniques ancestrales dans un contexte actuel de recherche des énergies propres, mais aussi du « travail-loisir ».
En effet, l’Association organise des journées de démonstration d’utilisation afin de faire découvrir le labour ou le débardage aux férus du cheval mais aussi au grand public. Ces journées de démonstration connaissent un franc succès, le public se déplace en nombre, comme pour la Journée de Sommery en 2010 (environ 2000 visiteurs) ou le Festival de la Terre à Catenay en Septembre 2010 (environ 5000 visiteurs), etc. De plus, les actions de l’AASM s’inscrivent dans le cadre du développement des énergies propres. En effet, on voit aujourd’hui apparaître l’utilisation du cheval de trait dans la vie de certaines communes, pour le ramassage scolaire, le ramassage des déchets verts ou des ordures ménagères.
Essayons de valoriser nos chevaux de trait qui nous ont tant rendu service au travers des époques et qui semblent encore aujourd’hui trouver leur place dans notre environnement.
Gilles NEVEU