L'attelage de tradition est devenu depuis 1984 une véritable discipline équestre avec des compétitions rassemblant de nombreux meneurs avertis, des collectionneurs et des restaurateurs.
Conviviales, respectueuses de la tradition, ces rencontres amicales et sportives sont souvent ouvertes à tous. Toutes les races de chevaux sont admises, mais leur aspect physique est primordial dans la recherche de l'harmonie du couple cheval-voiture.
Les participants sont tous des amateurs de belles voitures, qui consacrent leur temps libre à la recherche de la perle rare, à la rénovation de la voiture rêvée et à la mise en valeur de l'équipage et des chevaux dans ses moindres détails.
De l'omnibus parisien au phaéton, les élégantes voitures présentées en concours – modèles anciens rénovés – sont jugées pour leur élégance, leur sobriété et sur le style de l’équipage.
Le harnais doit correspondre au type de voiture et à son époque. Un harnais de couleur noir s'harmonise à une voiture en bois laqué, un harnais de cuir fauve, à une voiture en bois verni. La tenue vestimentaire du meneur doit rester d'une grande sobriété et comporter des accessoires obligatoires : chapeau, gants, tablier et fouet. Dans un attelage à quatre, la tradition veut que le haut-de-forme du meneur soit gris s'il est propriétaire de l'attelage, noir s'il est seulement cocher.
Les concours d'attelage de tradition ont souvent lieu dans un cadre somptueux et se déroulent en trois épreuves : la présentation individuelle, où les juges évaluent l'attelage à l'arrêt, l'impression d'ensemble des chevaux, du meneur, des passagers, des voitures et des harnais ; le parcours routier balisé, d'une dizaine de kilomètres, permet de juger de l'impulsion et de l'aisance des chevaux ; le parcours de maniabilité mesure la dextérité des meneurs et l'obéissance des chevaux.
Sylvia HERANVAL
A l’origine l’A.F.A. était entre les mains de la Fédération Equestre d’attelage par le relais de la Délégation Nationale aux Sports Equestres D.N.S.E..
Un retour en 1960 aux origines de l’attelage en Europe. Le duc d’Edimbourg, Président de la F.E.I. fut interpellé par les représentants d’attelage hongrois qui lui suggèrent l’introduction de l’attelage parmi les disciplines sportives d’équitation.
En France, à cette époque, seuls les Haras Nationaux garants de la tradition de toutes les formes d’utilisation du cheval, continuaient à atteler dans tous les dépôts d’étalons, afin, non seulement de travailler les chevaux, mais aussi perpétuer le savoir faire en matière d’attelage.
Parallèlement, un groupe d’amateurs d’attelage demandera à monsieur Drion, inspecteur général des Haras, de prendre la présidence de l’A.F.A. en 1973. Parmi ses membres, Messieurs Debut de Rozeville, Couture, Manfred de Diepdold. Dans la région de Rambouillet, au haras des Bréviaires, Monsieur Jourdanne, se mettait, lui-même à l’attelage et porta pendant de nombreuses années, les couleurs de la France sur tous les terrains d’Europe.
A l’automne 1978, Monsieur Drion, voyant que la discipline d’attelage était bien lancée, laisse la place à Monsieur Camus, un des mécènes de l’époque et en 1980 Monsieur Pierre de Chézelle prend la présidence.
Sous son impulsion et en accord avec son comité, l’A.F.A. se scinde en deux :
Cette organisation permet à l’A.A.S.M. de participer individuellement aux concours de l’A.F.A. et assure en direct des réunions « d’équipages anciens » à condition d’en avoir les financements.
Exemples : Clères, Château de Martainville, Saint Maurice d’Etelan, Le Bomelet, Auffay la Corbière, Hippodrome de Dieppe, Forges les Eaux, Blangy sur Bresle, Belbeuf, Le Trait, Cany Barville, Yville, Quevillon, le jardin des plantes à Rouen, …
Hervé GOMOND