Le concours d’attelages de Forges les eaux
Déjà dans le nom des lieux, les mots « les eaux » pouvaient laisser présager des averses, des pluies, ou du crachin, de la bruine et autres ondées. En tout cas le nom de la commune, Forges les eaux, ne dépariait pas avec tout ce que nous avons pris comme saucées, en Seine Maritime jusqu’au jour de ce concours d’attelage. Que nenni gens de chev’eaux ! Le très « haut » en avait décidé autrement. Non seulement nous n’avons pas eu d’eau, mais le soleil est venu en cad’eau (comme une cerise sur le gat’ _ _ _ ) !
Ce fut un grand jour et un long jour.
Un grand jour :
- 49 équipages avaient fait le déplacement, 25 en club et 24 en amateur.
- Rien n’a manqué, un soleil qui a fait briller le bois de l’épinay, des juges aux savoirs brillants pour faire progresser des concurrents, des meneurs meneuses brillants et des chevaux pétillants !
- Deux carrières de dressages (une club, une amateur), une carrière de maniabilité proposant un petit passage à la lisière du bois pour prendre quelques portes bien placées.
- Des obstacles plutôt roulants parmi des chênes séculaires espacés et revêtus, pour certains, de lettres d’alphabet.
- Un seul obstacle technique, ensoleillé à double titre, par la météo d’une et par la fleur préférée de notre Phiphi appelé plus communément : « professeur Tournesol », d’autre part. Echange capté sur l’obstacle : - « Euh te prin ché tombants ? »
- « Ben mes g’ vaux sont plus larques queu l’ karette et le pieds y dépassent. Ché con cha y faut queuch princh ch’détour, merdte. Y font des obstak pour ché poneys ichi ! ».
Vous l’aurez compris, des Picards pure souche étaient parmi nous !…
- En fait nos deux « champions locaux », tous deux officiant en amateurs pro élite et CAI, étaient présents. Tous deux sont meneurs de teams KWPN, tous deux sont moniteurs, et responsables d’un centre équestre, l’un en Haute Normandie la « Cavale Mérens » : Fabrice Martin, et l’autre en Picardie les « Attelages de Sacy » : Sébastien Vincent. Tout deux sont venus coacher leurs élèves, dans ce concours. Tous les deux se démènent pour faire tourner leur marmite et préparer leurs piquets de chevaux et souhaitent représenter notre pays aux JEM de 2014. Beaucoup de points communs chez ces deux garçons sauf un, l’un a été champion avec des poneys Mérens et l’autre avec des chevaux de trait. L’autre point commun, et non des moindre, c’est qu’ils sont tous deux souriants, sympa, simples et abordables !
- Notre speaker préféré a commenté le test du marathon et sa pédagogie est imparable pour tenter de faire comprendre la difficulté de l’épreuve aux spectateurs néophytes. En revanche, il devra réviser ses gammes en matière de races de chevaux de trait !
- 30 kg de patates, passées en frites à consommer sans modération à l’avenir afin de contribuer à remplir les caisses.
Un long jour
A souligner que sans bénévoles il n’y aurait pas de concours à Forges les eaux (comme ailleurs du reste). C’est la base, les fondations d’un concours. Ce ne fut pas moins de 40 bénévoles qui ont œuvré pour que ce concours se déroule dans de bonnes conditions. Ces bénévoles emmenés par notre grand Gilles. Grand déjà par la taille mais grand aussi par sa générosité de temps accordé à la préparation de ce concours et à son équipe.
- Long jour pour ces bénévoles qui étaient sur le pied de guerre dés 6h 30 du matin pour certains, afin de palier aux derniers préparatifs et accueillir les premiers arrivants.
- Long jour pour passer une cinquantaine de concurrents sur une journée. Il ne fallait pas « s’amuser » ! Mais justement, ce qui fait leur force c’est que ces bénévoles s’amusent et restent souriants même si le « flux » est tendu ! L’ambiance égale à elle-même constitue l’atout de ce concours. Forges les eaux devient un incontournable que beaucoup de meneurs et meneuses, pour l’essentiel des habitués (ées), aiment à s’y retrouver. Il prend sa place dans le circuit de par son ambiance, son prix abordable, et son site.
M. Lejeune, maire de la commune de Forges les eaux, se félicite de ce succès qui se pérennise d’année en année. Ce concours devient un évènement rituel pour la ville qui s’enorgueilli. M. Lejeune nous dit donc à l’année prochaine.
Percheronnement
Christophe Bordez